Dans ce format d’articles, je vais analyser un pays à travers plusieurs domaines tels que la politique ou l’économie, afin de vous le présenter et de vous donner un résumé de chaque aspect du pays.

Je vais donc ici analyser le Turkménistan, un pays d’Asie centrale anciennement membre de l’URSS.

l’analyse du drapeau :

photo drapeau

Sur ce drapeau on retrouve 2 couleurs principales, le vert qui recouvre tout le fond, et le rouge avec une bande verticale sur la gauche.

On y retrouve plusieurs motifs, dont un croissant de lune et des étoiles blanches, ainsi que des motifs tribaux, les “guls” que l’on retrouve sur la bande rouge. En bas de ces motifs se trouvent 2 branches d’oliviers qui se croisent, chacune ayant 10 feuilles.

Tous ces éléments ont des significations, la couleur verte ainsi que le croissant de lune représentent l’Islam, la religion principale du pays. 

Les 5 étoiles au-dessus du croissant de lune représentent les différentes provinces du pays, nommées “welayats”.

La bande rouge ainsi que les motifs, nommés “guls” représentent un tapis, dont la production a longtemps fait partie de la vie nomade traditionnelle, et les branches d’oliviers symbolisent la neutralité du pays ainsi que l’indépendance des nations.

L’histoire du pays:

Le territoire est d’abord conquis par l’empire russe au 19ème siècle,et lors de la chute de ce dernier lors de la révolution d’Octobre 1915, La république socialiste soviétique du Turkménistan est proclamée en 1925, le pays sera alors rattaché à l’URSS.

Lors de la chute de l’URSS en 91, le pays devient indépendant sous le règne du président à vie “Saparmyrat Nyyazow”, élu en 1992 avec 99% des suffrages exprimés (malgré que ce chiffre ne vaut rien, étant donné qu’il n’y avait personne d’autres contre lui).

Il faisait parti des putschistes contre Gorbatchev et était le premier secrétaire du parti communiste de la république du Turkménistan 

Il finira par mourir en 2006 et sera succédé par “Gurbanguly Berdimuhamedow”, l’ancien vice-premier ministre du gouvernement de nyyazow.

Il démissionnera lui-même en 2022, et son fils, “Sedar Berdimuhamedow” lui succèdera à son tour à l’issue de l’élection présidentielle turkmène de 2022 (cette dernière fut évidemment peu démocratique).

photo président

La géographie du pays:

Le Turkménistan est un pays d’Asie centrale situé au nord des montagnes de Kopet-Dag, une chaîne de montagne qui forme la frontière entre l’Iran et le Turkménistan.

Le pays est bordé à gauche par la mer Caspienne et à droite par le fleuve Amou-Daria. Il possède une frontière avec 4 pays, L’Iran, le Kazakhstan, l’Ouzbékistan et l’Afghanistan.

carte turkménistan

Le pays est couvert à 80% par le désert du Karakoum, qui s’étend sur 350 000 km2, ce qui fait du Turkménistan le pays le plus sec de l’Asie centrale. 

Avec 488 100 km2 de superficie, le Turkménistan est le 53ème plus grand pays, devant le Cameroun et derrière l’Espagne.

Malgré cette grande superficie, les turkmènes n’habitent en réalité que 6% du territoire, soit 32 500 km2, en effet, le pays est situé dans la région où le risque sismique est le plus élevé du monde, mais il est aussi grandement constitué de désert difficilement habitable.

photo turkménistan

La politique du pays:

Le Turkménistan peut se décrire comme une république présidentielle unitaire, le président du pays possède donc d’importants pouvoirs et est à la fois chef de l’État et du gouvernement.

Les élections présidentielles ont lieu tous les 7 ans, le président est élu au scrutin uninominal majoritaire à 2 tours, c’est-à-dire que le candidat obtenant la majorité absolue au premier tour peut donc directement être élu, sans besoin d’un second tour.

Par ailleurs, les femmes turkmènes ont obtenu le droit de vote en 1927, soit avant l’Angleterre, et bien avant la France (ce qui reste inutile à cause de la situation démocratique du pays, mais l’anecdote reste gourmande).

Le Turkménistan possède une assemblée nationale composée de 125 députés, élus pour un mandat de 5 ans, mais aussi d’un conseil du peuple, composé de 56 sièges, dont 48 sont élus au suffrage indirect par les membres des conseils régionaux. A eux deux (l’assemblée et le conseil du peuple), ils forment le conseil national, qui exerce le pouvoir législatif.

Le pays est divisé en cinq provinces et une ville indépendante qui est “Achgabat, la capitale du pays. Toutes ces provinces sont dirigées par un gouverneur et possèdent une capitale.

subdivisions

Prochain sujet, l’économie :

L’économie du pays repose grandement sur le marché des énergies, et notamment du gaz, en effet, le pays dispose de la 5ème plus grande réserve de gaz naturel, ce qui pèse dans le marché mondial mais aussi dans leur économie.

En 2020, l’exportation de gaz représentait 78% des exportations du pays, ce dernier est envoyé via de nombreux gazoducs, notamment vers la Russie et la Chine. Le pays exporte aussi du pétrole, qui représente 8% des exportations du pays.

En 2014, l’exportation de ces 2 énergies représentait 81% des exportations du pays, et avait généré 10 milliards de dollars.

au niveau des chiffres, l’économie du Turkménistan c’est : 

un PIB de 45 milliards en 2019, avec un taux de croissance annuel de 6.5%.

un PIB par habitant de 7650$ en 2019, ce qui le place 99ème mondial, devant l’Afrique du sud.

Un taux de chômage de 3,7% en 2017, devant l’Allemagne, le Royaume-Uni et la Chine.

Dans la globalité, les chiffres sont bons, et surtout ils sont en hausse.

économie turkmène

La situation sociale du pays:

Le Turkménistan possède 6 millions d’habitants, dont la plupart sont turkmènes (85%), mais il existe aussi d’importantes minorités, comme les Ouzbèkes (5%) ou les Russes (4%).

Au niveau religieux, le pays est majoritairement musulman, avec 89% de musulmans, mais il existe aussi d’autres religions, comme les chrétiens orthodoxe qui représentent 9% de la population, et il reste 2% de croyances inconnues.

L’indice de développement humain du pays s’élève à 0.71, ce qui le place à la 83ème place mondiale, un chiffre en hausse au fil du temps, car il n’était que de 0.67 en 2011

Pour l’indice de gini, qui mesure l’inégalité de richesse entre les différents foyers, il a été mesuré pour la dernière fois en 1998, et s’élevait à 40.8, ce qui plaçait le pays à la 50ème place mondial, on imagine aujourd’hui qu’avec le développement du pays, l’indice a pu augmenter.

En effet, le pays ne semble pas souffrir de façon sociale au niveau de l’économie, comme nous le montre cette courbe de l’évolution du PIB par habitant en Asie centrale, celle du Turkménistan est en grande hausse, mais il est aussi premier de la zone.

gpd per capita

D’autres problèmes existent au niveau social, notamment en lien avec les droits de l’homme, le pays est un des plus isolationnistes au monde, avec un culte de la personnalité très important, une absence de pluralité politique, de liberté de la presse ou encore de liberté religieuse.

L’accès à internet fait l’objet d’une surveillance et le régime a mené une politique pour supprimer les antennes satellitaires. La torture reste également  courante dans le pays, et peu d’informations sont renseignées sur le sort des prisonniers, dont beaucoup d’entre eux meurent en prison dans des circonstances troublantes.

En 2017, d’après “Transparency International”, une ONG qui lutte contre la corruption, le Turkménistan est placé 154ème sur 176 en matière de corruption.

Malgré tout, le taux de criminalité semble étrangement bas, bien plus bas qu’en France par exemple, on explique cela par des lois strictes qui limitent les crimes/délits, mais il est évident que certaines régions sont plus sensibles que d’autres, notamment la frontière avec l’Afghanistan.

sécurité la nuit

(en comparaison, l’indice de criminalité en France s’élève à 54.61, soit 8 points de plus qu’au Turkménistan)