Le Bhoutan est un pays d’Asie du sud qui compte près de 800 000 habitants, il est situé dans l’Est de la chaîne de l’Himalaya et est frontalier avec l’Inde et la Chine.
Une interdiction liée à la religion du pays :
Le Bhoutan est un pays bhoudiste qui est réputé pour être le “pays du bonheur”, ce pays comporte de nombreuses particularités, comme celle de considérer “sacré” les pénis (oui oui), qui pour eux chassent les mauvais esprits et portent chance, ils en dessinent donc partout, et même sur les écoles.
Mais, comme tout pays bhouddiste qui se respecte, ils ont également la particularité d’interdire de tuer tout animal, et ceux même destinés à la consommation, comme les vaches ou les moutons, qui sont très nombreux dans le pays.
Dans la religion bhouddiste, le fait de tuer un animal est un sacrilège, et c’est une mesure fortement respectée par les Bhoutanais. En 1990, la banque de développement Asiatique a construit un abattoir flambant neuf afin d’augmenter les revenus des éleveurs, mais ces derniers refusaient d’emmener leurs bêtes se faire tuer.
De même avec la pêche, qui a été autorisée pour les touristes sous certaines conditions précises, ils n’ont pas le droit de pêcher à moins d’1 kilomètre d’un site religieux, et ils ont l’obligation de relâcher les poissons après les avoir pêchés.
Nourrir une population carnivore sans tuer d’animaux?
Malgré tout, les bhoutanais ne sont pas végétariens, et pour satisfaire les besoins alimentaires de ses habitants, le gouvernement importe chaque jour des tonnes de viande en provenance de l’Inde.
Ainsi, chaque matin, des véhicules vont chercher de la viande en Inde pour la ramener au Bhoutan, on les surnomme les “jeep à viande”, car ces dernières parcourent des routes de montagne à toute allure, car elles ne sont pas munies de système réfrigéré, elles doivent donc faire le chemin le plus rapidement possible pour conserver la viande fraîche.
C’est une pratique qui divise, car il y a de plus en plus de carnivores qui aimeraient mettre fin à l’interdiction de tuer des animaux, le gouvernement tente de convaincre les éleveurs de donner leurs bêtes, car l’importation quotidienne de viande est un système onéreux et non viable.