Pour le deuxième article de cette série, on se penche sur la phrase “Ils nous ont tout volé, S/O Athènes”, prononcée par Freeze Corleone dans son titre “Luffy”.

Dans cette phrase, Freeze fait une double référence, il évoque d’abord le vol d’objets dans les pays Africains durant la colonisation, mais également un événement s’étant déroulé en Grèce au 19ème siècle.

Le vol des oeuvres d’arts Africaines pendant la colonisation :

Durant la période de la colonisation Européenne en Afrique, de nombreuses œuvres d’arts et objets précieux Africains ont été volés par les colons, ces derniers seront ensuite entreposés dans les musées ou vendus aux enchères. 

Parmi les œuvres volées, on peut noter les “Bronzes du Bénin”, qui sont des centaines de plaques de laiton représentant des individus ou des objets. Elles furent volées par les Britanniques lors d’une expédition punitives en 1887 au royaume du Bénin, dans l’actuel Nigéria, et ont par la suite été entreposées au British Museum. 

bénin

Si une partie des bronzes du Bénin ont été rendus dans une dynamique de restitution, on estime aujourd’hui que près de 90% de l’art Africain est aujourd’hui entreposé dans les musées Européen, on compte notamment 69 000 pièces à Paris, 75 à Berlin et 140 000 à Bruxelles. 

Le vol des oeuvres d’arts d’Athènes :

Freeze fait ici le lien entre le vol des œuvres d’arts Africaines et un autre vol, qui est celui des frises du Parthénon par les Britanniques.

En 1802, l’ambassadeur Britannique Lord Elgin emporte avec lui la moitié des frises sculptées du Parthénon, célèbre temple Grec situé sur l’Acropole, dans le but de les revendre.

Les frises en marbre représentent les citoyens Athéniens défilant pour honorer Athéna, elles sont entreposées depuis 1816 au British Museum. 

lord elgin

Depuis 1980, la Grèce réclame le retour de ses frises volées, mais les britanniques ne cèdent pas et refusent toujours de rendre les marbres. 

Ce refus s’explique par la peur de subir un effet domino, s’ils acceptent de rendre les œuvres Grecques, ils seront également obligés de rendre les œuvres réclamés par les nombreux autres pays, comme nous l’avons vu précédemment avec les pays Africains.